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Une semaine décisive

La semaine qui vient de s’écouler, marquée par le démarrage des consultations en vue de la formation du prochain gouvernement sous la conduite de Hichem Mechichi en tant que Chef du gouvernement désigné, un jour auparavant, par le Président de la République Kaïs Saïed et qui verra jeudi prochain l’examen, en séance plénière, de la motion de retrait de confiance à Rached Ghannouchi, président du Parlement, sera à coup sûr décisive ou aura au moins un impact déterminant dans la configuration du paysage politique et parlementaire qui prévaudra après les vacances de l’Aïd El Kébir et qui influera aussi sur les vacances parlementaires censées débuter début août et s’étendre jusqu’à fin septembre prochain avec l’éventualité de voir le Parlement décider une session exceptionnelle qui sera consacrée, fin août prochain, à la sollicitude des députés par le Chef du gouvernement désigné pour qu’ils lui accordent leur confiance.

Ainsi, les observateurs et les politologues s’attendent-ils, après avoir eu connaissance de l’identité du nouveau Chef du gouvernement désigné, à découvrir l’approche qu’il va imprimer à ses négociations avec les différents acteurs de la scène politique nationale représentés au sein du palais du Bardo et aussi avec les représentants de la société civile en vue de la formation de son équipe ministérielle et de lui assurer les meilleures chances de bénéficier de la confiance des députés.

Pour être plus clair, les Tunisiens jugeront des chances du Chef du gouvernement désigné d’arracher le soutien parlementaire dont il a besoin à travers ses premières déclarations, le contenu de son programme (au cas il aurait un plan à proposer à ses interlocuteurs pour aval ou pour enrichissement) et également à travers les noms des personnalités destinées à occuper certains postes ministériels, sans oublier le profil des personnalités-candidates à un ministère quelconque qui défileront quotidiennement au Palais Edhiafa.

Parallèlement au choix des futurs ministres qui géreront, peut-être, les affaires de la Tunisie jusqu’en 2024, la semaine en question vivra un événement considéré comme un précédent dans l’histoire de la jeune expérience démocratique nationale. Il s’agit de la possibilité d’assister, le jeudi 30 juillet, à une séance plénière, au Palais du Bardo, au cours de laquelle les députés pourraient révoquer leur président et élire un autre le jour même.

Un événement aux conclusions duquel les Tunisiens attachent une importance primordiale dans la mesure où quelle qu’en soit l’issue, l’on pourra dire que désormais le Parlement post-30 juillet n’est plus celui né des législatives d’octobre 2019.

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